Juil 232009
 

 

 700 invi­tés au lieu de 2000, et embar­go sur la traditionnelle
fête hype : l’humeur a l’air en berne chez Marc Jacobs
où Robert Duf­fy, pré­sident, déclare clai­re­ment (au
WWD) « que ce n’est pas le moment de dépen­ser de l’argent
pour amu­ser le monde entier ». Le desi­gner, lui, reste bien décidé
à pour­suivre sa relec­ture mode du moment, décal­co­ma­nie d’images,
sa méthode de tra­vail pré­fé­rée. Cette saison,
cap sur les années Klaus Nomi. Coif­fure, make up et pano­plie sont
rac­cord à l’extravagance han­tée du contral­to, rehaussé
par la vision cou­ture d’un Marc Jacobs tou­jours plus amou­reux de
son métier. Toutes les sil­houettes balancent entre le cir­cus et
l’atelier grand chic des années Palace, Stu­dio 54. Sur le
fil du rasoir, les baby­dolls tracent leur piste entre comique de rue et
l’élégance des beaux quar­tiers. La petite jupe ballon
sur car­di­gan à découpes en cash­mere et leg­gings à
volutes entre en piste, déjà bous­cu­lée par les maquillages
vau­de­vil­lesques, les coiffes barbe à papa, les pier­re­ries en surenchère.
Les volumes ampli­fiés, les épaules sculp­tées au burin,
les pans car­rés flot­tants posent les pre­miers repères. Mise
à plat, la col­lec­tion est bour­rée d’achats coups de
coeur, de la cape en astra­kan blanc, à la veste à capuche
tri­an­gu­laire, du jean bleu ciel à taille haute et jambe étroite,
à la blouse de satin noire over­si­zed. Les man­teaux géométriques
affichent les cou­leurs Day­Glo de la rave par­ty sous acide, rose chamallow,
vert pomme, orange vita­mine, purple acide. Paillettes et bro­cards jettent
des éclats de lumière « cheap and chic », bleu,
vio­let et or. Les robettes du soir en satin lui­sant se plissent en accordéon
et s’évasent en pans flot­tants, un rêve de clown triste
ou de mar­quise déclas­sée, à por­ter sur bot­tines à
noeuds rose.

 

       
       
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