Avr 272012
 

Un article paru dans le Monde de l’Economie :

La plus convoi­tée des pierres pré­cieuses ne connaît pas la crise. La demande mon­diale de dia­mants va croître de plus de 6 % par an jusqu’en 2020, dépas­sant lar­ge­ment la crois­sance de l’offre, ce qui fera aug­men­ter les prix de ces pierres pré­cieuses, selon une étude du cabi­net Bain & Com­pa­ny pour l’Antwerp World Dia­mond Centre (AWDC), publiée mer­cre­di 11 avril.

Même dans le scé­na­rio de crois­sance le plus conser­va­teur, les pré­vi­sions sont clai­re­ment très posi­tives pour le sec­teur de 60 mil­liards de dol­lars que consti­tue la joaille­rie de dia­mant”, estime le cabinet.

Selon l’étude, la demande en dia­mants, liée à celle de joaille­rie et au mar­ché des pro­duits de luxe, sera sou­te­nue par l’Inde et la Chine grâce au dou­ble­ment atten­du des classes moyennes dans ces pays d’ici à 2020.

L’appétence pour les dia­mants de grande qua­li­té en Chine et en Inde va crois­sant, note l’auteur du rap­port, Gerhard Prins­loo, mais les indus­triels ne doivent pas relâ­cher leurs efforts aux Etats-Unis, car ils res­tent incon­tes­ta­ble­ment aujourd’hui le débou­ché numé­ro un sur le mar­ché.” En parts de mar­ché, l’Inde et la Chine repré­sen­te­ront envi­ron 30 % à l’horizon 2020, à éga­li­té avec les Etats-Unis.

L’offre, quant à elle, ne devrait croître que de 2,8 % par an, ce qui condui­ra à un état de “pénu­rie struc­tu­relle”, selon Bain, qui estime que les chaînes de dis­tri­bu­tion vont donc devoir “recon­si­dé­rer leurs stra­té­gies d’approvisionnement en diamants”.

PLACEMENT FINANCIER

Ces ten­sions pous­se­ront les prix à la hausse, par­ti­cu­liè­re­ment pour les dia­mants de grosse taille, un phé­no­mène qui pour­rait être accen­tué par “le poten­tiel du dia­mant en tant que pla­ce­ment financier”.

Par ailleurs, le rap­port pré­co­nise des efforts de trans­pa­rence sur ce mar­ché, avec notam­ment “la créa­tion d’un mar­ché d’échange des dia­mants polis”, “la défi­ni­tion de cri­tères qui clas­si­fie­raient les dia­mants en pro­duits de pla­ce­ment” et “la réduc­tion de l’éventail de prix, puisqu’on compte de 12 000 à 16 000 prix dif­fé­rents aujourd’hui”.

Au cours des 50 der­nières années, la pro­duc­tion de dia­mants s’est diver­si­fiée vers la Rus­sie, l’Australie et le Cana­da, qui sont venus s’ajouter au conti­nent afri­cain pour atteindre 133 mil­lions de carats pro­duits en 2010, rap­pelle l’étude.

D’ici à 2020, Bain pré­voit que la pro­duc­tion annuelle va qua­si­ment atteindre 175 mil­lions de carats et dépas­ser le pic de pro­duc­tion obser­vé en 2007 avant la crise. La joaille­rie et les appli­ca­tions indus­trielles sont les deux prin­ci­pales uti­li­sa­tions du dia­mant, mais la pre­mière compte pour 95 % de la valeur totale des dia­mants naturels.

Le Monde.fr avec AFP | 11.04.2012 à 17h41.

Share
 Posted by at 14 h 48 min

Sorry, the comment form is closed at this time.

Get Adobe Flash player