Juil 282009
 
 

Il faut par­fois se blot­tir dans l’épaisseur d’une couette pour retrou­ver l’espoir d’un monde moins dur qu’il n’y paraît. La Haute Cou­ture a cet effet mol­le­ton avec les évo­lu­tions prag­ma­tiques du prêt à por­ter : une halte un peu rare, désor­mais cachée au tra­vers d’un calen­drier qui exa­gère les accé­lé­ra­tions des pré­sen­ta­tions. Une pause, un temps T, voi­là la Haute Cou­ture comme une oppor­tu­ni­té de se res­tau­rer autre­ment avec la notion de Beau­té. Chez Gaul­tier Cou­ture, à l’instar de sa Mai­son, située en plein cœur de Paris, rue Saint-Mar­tin, on ravale la façade. La qua­li­té d’une archi­tec­ture se révèle der­rière un coup de net­toyage : le trench tra­vaillé comme un jus­tau­corps, la vie tumul­tueuse d’un smo­cking aux revers de velours inquié­tants, l’androgynie d’un petit mate­lot etc. Le ciné­ma de Gaul­tier, sa ver­sion tex­tile sous haute ins­pi­ra­tion, bat tou­jours le rap­pel des images. Le jeune homme qui rêvait un jour que ses propres icônes puissent croi­ser en ima­gi­na­tion d’autres étoiles plus hol­ly­woo­diennes a en quelque sorte exau­cé son rêve. Sa Cou­ture hante les cou­loirs de jeunes étoiles d’antan, les Bar­dot, les Lana Tur­ner et accroche d’autres pré­ten­tions, une sorte de leçon de Cou­ture post-moderne avec des clins d’œil au cor­set chère à Madon­na, etc. Pas­sé ou pré­sent, Gaul­tier conjugue tou­jours autant sa mode avec un scé­na­rio impro­bable mais vrai­ment séduisant.

 

 
       
       
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