Pretty Woman

Dries Van Noten PRET A PORTER Automne 2009

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Juil 282009
 
 

Depuis quelques sai­sons, les col­lec­tions de Dries Van Noten semblent s’être impli­fiées pour un lais­ser-aller de plus en plus convain­cant, en accord avec la volon­té d’adoucir la bru­ta­li­té du quo­ti­dien. Une décon­trac­tion qui gagne en lec­ture et pri­vi­lé­gie des pièces simples, par­fai­te­ment cou­pées. Un style hon­nête, impac­tant sans pour autant céder aux sirènes de la presse mode. Cette col­lec­tion semble être la conti­nui­té de la col­lec­tion Homme et de ses man­teaux de teinte Camel ; ici, les vestes et les cabans sont pro­po­sés dans d’impeccables draps de laine sèche. Mais l’importance de cette pro­po­si­tion réside dans la palette des cou­leurs ins­pi­rée des tableaux de Fran­cis Bacon, quoique les teintes douces comme le rose cre­vette, l’ocre, l’orange, le mauve et le vert tilleul pour­raient avoir été piqués dans les nuances d’une palette de maquillage. En ces temps de grise mine, le spectre de ces cou­leurs douces et ras­su­rantes offre l’effet Pro­zac dési­ré, pas si éloi­gné des conseils beau­té pour femmes d’antan où un rouge à lèvres peps suf­fi­sait à gar­der le moral face aux res­tric­tions d’après-guerre. Ce déluge de tons doux et vita­mi­nés est sou­li­gné d’une garde-robe simple où la rigueur d’une veste de tailleur ampli­fie la beau­té d’une robe en soie rose pou­drée. Simple mais ter­ri­ble­ment efficace.

 

       
       
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Jean Paul Gaul­tier Haute Cou­ture Automne-Hiver 2009 — Fashion Week Paris

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Juil 282009
 
 

Il faut par­fois se blot­tir dans l’épaisseur d’une couette pour retrou­ver l’espoir d’un monde moins dur qu’il n’y paraît. La Haute Cou­ture a cet effet mol­le­ton avec les évo­lu­tions prag­ma­tiques du prêt à por­ter : une halte un peu rare, désor­mais cachée au tra­vers d’un calen­drier qui exa­gère les accé­lé­ra­tions des pré­sen­ta­tions. Une pause, un temps T, voi­là la Haute Cou­ture comme une oppor­tu­ni­té de se res­tau­rer autre­ment avec la notion de Beau­té. Chez Gaul­tier Cou­ture, à l’instar de sa Mai­son, située en plein cœur de Paris, rue Saint-Mar­tin, on ravale la façade. La qua­li­té d’une archi­tec­ture se révèle der­rière un coup de net­toyage : le trench tra­vaillé comme un jus­tau­corps, la vie tumul­tueuse d’un smo­cking aux revers de velours inquié­tants, l’androgynie d’un petit mate­lot etc. Le ciné­ma de Gaul­tier, sa ver­sion tex­tile sous haute ins­pi­ra­tion, bat tou­jours le rap­pel des images. Le jeune homme qui rêvait un jour que ses propres icônes puissent croi­ser en ima­gi­na­tion d’autres étoiles plus hol­ly­woo­diennes a en quelque sorte exau­cé son rêve. Sa Cou­ture hante les cou­loirs de jeunes étoiles d’antan, les Bar­dot, les Lana Tur­ner et accroche d’autres pré­ten­tions, une sorte de leçon de Cou­ture post-moderne avec des clins d’œil au cor­set chère à Madon­na, etc. Pas­sé ou pré­sent, Gaul­tier conjugue tou­jours autant sa mode avec un scé­na­rio impro­bable mais vrai­ment séduisant.

 

 
       
       
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Cha­nel Haute Cou­ture Automne-Hiver 2009

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Juil 262009
 
 

Des bou­teilles N°5 en guise de déco­rum fac­tice sur le podium, l’attention est forte. Cha­nel Haute Cou­ture pro­pose un retour Mai­son après avoir voya­gé ces der­niers mois à Venise, Resort 2010, un autre à Mos­cou, Pré-Hiver 2010 . Cette inter­na­tio­na­li­sa­tion enta­mée depuis ses ori­gines n’empêche pas Karl Lager­feld de constam­ment recen­trer le débat sur la loca­li­sa­tion ima­gi­naire du style même de Cha­nel : du tailleur à toute allure avec des pro­por­tions quoi­ti­dien­ne­ment (ou presque) repen­sées. Ne jamais en finir avec ce tweed chère à l’esprit Cha­nel même si celui a subi les évo­lu­tions tech­no­lo­gique du temps. La moder­ni­té vue par Karl Lager­feld agit sou­vent comme un repous­soir contre l’idée d’une vision uni­que­ment contem­po­raine. Chez Cha­nel, le temps se fige, volon­tai­re­ment et heu­reu­se­ment, impo­sant un éter­nel recom­men­ce­ment que per­sonne ne cherche à décrier. Cette sai­son, hor­mis la nou­veau­té de la traîne plus ou moins longue à l’arrière des sil­houettes, tailleurs, robes etc, le charme Cha­nel opère bien sur cette qua­li­té du pas­sé. Voi­là, un filtre qui opère de bas en haut : de la résille qui monte le long de la jambe à ces cou­leurs d’automne, le mor­do­ré, le doré, le bor­deaux et ces quelques moments qui font de la mai­son Cha­nel, une dame indigne et chic — tout ce qu’on aime !

 

   
       
       
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Juil 232009
 
 Rois et Reines de contrées ima­gi­naires aux noms évo­ca­teurs: Reine de Jadé­lé­nie, Roi d’O­pa­lie, ces parures vont par couple : le roi en pen­den­tif et la reine en bague. Les cou­ronnes, col­le­rettes, fraises et boucles d’o­reille sont entiè­re­ment consti­tués de pla­tine ser­ti de dia­mants. Au centre, une pierre orne­men­tale. Jade, Opale, Quartz, Obsi­dienne… toutes sculp­tées en forme de crâne humain, sym­bole du temps qui passe et de la néces­si­té de pro­fi­ter de la vie. Les bijoux sont éter­nels, à la différence
de ceux qui les portent : “Nous nous pas­sons, mais eux ils res­tent”, explique Vic­toire de Cas­tel­lane. Lors de la pré­sen­ta­tion qui avait lieu ave­nue Fran­çois 1er, les pièces de haute joaille­rie étaient mises en scène dans une salle noire qui ne lais­sait pas­ser aucune lumière. Les couples royaux, sus­pen­dus dans des cadres ovales, appa­rais­saient et dis­pa­rais­saient à inter­valles régu­liers comme des spectres. Une vision fan­to­ma­tique des plus spec­ta­cu­laires, pour cette col­lec­tion de pièces uniques, sem­blant venir d’un autre temps.

Ci-des­sous : Pen­den­tif Roi d’O­su­mi­lie, en pla­tine, or blanc, diamants
et sugilite.

Bague Reine de Jadé­lé­nie, en pla­tine, dia­mants et jade jadeïte. 

 

Pen­den­tif Roi de Cro­ci­do­lior, pla­tine, or blanc, dia­mants et quartz “Œil de Tigre”.

Bague Reine de Cro­ci­do­line, en pla­tine, dia­mants et cro­ci­do­lite rouge.

 

Pen­den­tif Roi de Sugi­lie, en pla­tine, or blanc, dia­mants et sugilite.

Bague Reine de Labra­do­rie, en pla­tine, dia­mants et labradorite.

 

Pen­den­tif Roi de Cro­ci­do­lite, en pla­tine, or blanc, dia­mants et cro­ci­do­lite bleue.

Bague Reine de Cal­cé­do­nia, en pla­tine, or blanc, dia­mants et cal­cé­doine bleue.

 

Pen­den­tif Roi de Quartz­noir, en pla­tine, or blanc, dia­mants et quartz ruti­lez noir

Bague Reine de Jaspe, en pla­tine, dia­mants et jaspe “san­guin”

 

Pen­den­tif Roi de Cha­roïte, en pla­tine, or blanc, dia­mants et charoïte

Bague Reine de Sugi­lite, en pla­tine, dia­mants et sugilite

 

Pen­den­tif Roi d’O­pa­lie, en pla­tine, or blanc, dia­mants, opale rose et perles de culture

Bague Reine de Quart­zie, pla­tine, dia­mants, quartz rose et perles

 

Pen­den­tif Roi de Cro­ci­do­lia, en pla­tine, or blanc, dia­mants et cro­ci­do­lite verte

Bague Reine de Chry­so­phra­sie, en pla­tine, dia­mants et chrysophase

 

Pen­den­tif Roi de Ruti­lie, en pla­tine, or blanc, dia­mants et quartz rutile cuivré

Bague Reine de Quart­zor, en pla­tine, or blanc, dia­mants et quartz rutile blanc

 

Pen­den­tif Roi d’Ob­si­dienne, en pla­tine, or blanc, dia­mants et obsi­dienne « rainbow »

Bague Reine de Gre­na­tie, en pla­tine, or blanc, dia­mants et grenat

 
 
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Don­na Karan Col­lec­tion — Automne 2009 PRET A PORTER — Accessoires

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Juil 232009
 
 

Don­na Karan inti­tule sa col­lec­tion « Le pou­voir de New York ».
L’idée : livrer une garde-robe qui « rende puissante
et qui ras­sure, qui ins­pire les sens et touche l’âme ».
Pour la note jaz­zy artis­tique, elle invite en per­for­mance live le musicien
concep­tuel Eric Lewis qui se lance dans un corps à corps féroce
avec son pia­no à queue, pour la bande son du défilé
dédié à Man­hat­tan. L’humeur est à l’opulence
osten­sible, avec une rafale de gan­te­lets et tours de cou en four­rure à
poils longs, de col­liers mul­ti­rangs or, argent, bois ou cuir, des créations
signées Robert Lee Mor­ris. Ils se posent sur une sil­houette étirée
en lon­gueur, avec our­lets sous les genoux pour les jupes pin­ceau rétro
déco­rées de perles argen­tées en all-over. Deux basiques
se par­tagent la vedette : la veste monu­men­tale à col châle,
bavoir ou offi­cier, tou­jours cein­tu­rée très serrée,
et la robe en jer­sey fin, dra­pée soyeuse et cou­lante. La première
s’interprète en cash­mere, alpa­ga bros­sé, peau retournée,
cuir ou veau velours dans des tons d’anthracite, bitume, cognac
ou camel. Les varia­tions sur les cols volu­mi­neux évoquent les Eighties,
jusqu’au retour de la veste d’homme piquée au boyfriend
et cein­tu­rée de cuir mar­ron, époque Han­nah et ses soeurs
en réfé­rence. A l’opposé, la robe toge d’odalisque
cou­pée en biais, tout en plis sen­suels, s’électrise
par­fois de tons purple ou rubis et se cale sur des boots d’esprit
gla­dia­tor. Elle sug­gère une fémi­ni­té haut-de-gamme
et sophis­ti­quée qui semble, pour Don­na Karan, la seule réponse
per­ti­nente à la crise.

 

       
       
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Die­sel à 30 ans

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Nov 302008
 
 
 
Die­sel souffle cette année ses 30 bou­gies. Depuis 1978, le label de Ren­zo Ros­so est deve­nu la réfé­rence denim. Le fon­da­teur ita­lien, la cin­quan­taine, un brin méga­lo, vou­lait célé­brer cet évé­ne­ment digne­ment. Le 11 octobre, il conviait amis et fans à une fête inter­na­tio­nale, de 24 heures, en simul­ta­né dans 17 villes. De Tokyo à Milan, de Paris à Oslo, le busi­ness man du jean s’est accor­dé les ser­vices des meilleurs DJs pour fêter 30 ans de suc­cès. Et pour annon­cer tout cela, une vidéo pro­mo détour­nant des films por­nos qui a fait le tour d’in­ter­net. Ren­zo Ros­so est aus­si le pro­prié­taire du groupe Only the Brave qui détient aujourd’­hui Mai­son Mar­tin Mar­gie­la, Dsquared2 et Vik­tor & Rolf.Ren­contre avec l’homme qui vaut 1,3 mil­liard d’eu­ro.
 
 
Quelles sont vos impres­sions concer­nant ce 30ème anni­ver­saire ?Je suis très fier de ce que j’ai réa­li­sé ces 30 der­nières années. Quand j’ai mon­té ma boîte en 1978, je vou­lais créer un label avec une forte iden­ti­té, qui ins­pire des émo­tions et connecte les gens entre eux. Après tant d’an­nées à tra­vailler à son déve­lop­pe­ment, Die­sel est par­ve­nue à deve­nir une marque life­style ouverte à 360°, créant un véri­table dia­logue avec ses adeptes du monde entier. C’é­tait pour moi le plus impor­tant, la consé­cra­tion et c’est pour­quoi je suis très fier aujourd’hui.
 
 
Com­ment ont évo­lué la mode et le jeans depuis 1978 ?Il y a trente ans, nous étions les pre­miers à intro­duire le concept du jean pre­mium sur le mar­ché. Nous avons été à l’o­ri­gine d’une petite révo­lu­tion en ame­nant avec nous, une nou­velle façon de por­ter le jean, qui a ensuite été imi­tée par d’autres marques.
 
 
Com­ment expli­quez-vous que vos jeans soient deve­nus cultes?Nous avons atteint le sta­tut d’ex­perts dans le mar­ché du denim à par­tir du moment où nous avons eu des fans de notre trai­te­ment vin­tage. N’ou­blions pas que nous créons chaque année 7 mil­lions de jeans 5 poches, avec cette capa­ci­té de décli­ner 880 réfé­rences pour que tout le monde trouve son style.
 
 
Quels sont pour vous les évé­ne­ments mar­quants de la mode ces 30 ans der­nières années ?L’é­vo­lu­tion de ma boîte, je pense, reflète celles de la socié­té et de l’é­co­no­mie glo­bale. Par exemple, la Die­sel TV en 1990 est le sym­bole du chan­ge­ment dans la manière de com­mu­ni­quer des marques. Notre pre­mier flag­ship store à New York
en 1996, sur Lexing­ton Street est le sym­bole de l’ex­pan­sion des marques à l’in­ter­na­tio­nal. En 2000, avec l’ac­qui­si­tion de Staff Inter­na­tio­nal, nous avons pris un vrai tour­nant en lan­çant un prêt-à-por­ter pre­mium, haut de gamme. En 2004, la créa­tion d’une uni­té dédiée aux sacs et chaus­sures (pho­to) révèle l’im­por­tance de l’ac­ces­soire dans le busi­ness. Enfin en 2008, le lan­ce­ment du label, Die­sel Black Gold reflète les nou­veaux besoins du mar­ché et les nou­velles exi­gences — très poin­tues — des clients.
 
 
Pou­vez-vous nom­mer vos icônes mode de ces 30 der­nières années ?Je n’ai pas vrai­ment d’i­cônes spé­ci­fiques. Je m’ins­pire sim­ple­ment des jeunes cool que je croise dans la rue, lors de mes dif­fé­rents voyages.
 
 
Vous avez orga­ni­sé une soi­rée de 24 heures en simul­ta­né dans 17 villes. La folie des gran­deurs ?Ce 30ème anni­ver­saire était l’oc­ca­sion de prendre du plai­sir et de faire la fête avec tous les adeptes de Die­sel dans le monde. Le 11 octobre, j’é­tais à New York pour le final de cette grande fête avec tous les fans de Die­sel, mes amis connus ou pas et tous ceux qui avec une pas­sion constante ont fait de Die­sel ce que c’est aujourd’hui.
 
 
Sophia Koko­sa­la­ki, Mai­son Mar­tin Mar­gie­la, Dsquared2… Etes-vous vrai­ment inté­res­sé par ces jeunes labels ? Busi­ness ou amour de l’art ?Avant tout, je suis com­plè­te­ment fan de tous ces créa­teurs, plus fan que pro­prié­taire. La liber­té de créer fait par­tie de mon ADN. Je me rends dis­po­nible pour tous mes créa­teurs, autant dans le savoir-faire que pour les pro­blèmes de pro­duc­tion et dis­tri­bu­tion. Je veux qu’ils puissent se foca­li­ser sur la création.
J’ai tou­jours admi­ré la créa­ti­vi­té à l’é­tat pur, libre, inno­vante et spon­ta­née. C’est pour cela que je veux déve­lop­per dans l’a­ve­nir ma ligne pre­mium — je pré­fère ce terme que luxe.
 
 
Jus­te­ment, com­ment envi­sa­gez-vous le futur ? Comp­tez-vous déve­lop­per tou­jours plus votre groupe, Only the Brave ?Je veux gar­der la même ligne de conduite. Inno­ver et sur­prendre mes fans avec des nou­veaux pro­duits et pro­jets. Comme Die­sel a révo­lu­tion­né la façon de por­ter le jeans — de jour comme de soir -, nous aime­rions appor­ter quelque chose de nou­veau avec le groupe Only the Brave. Inno­ver, don­ner une nou­velle idée du luxe pour révo­lu­tion­ner le monde du prêt-à-por­ter. En fai­sant cela, j’ai­me­rais construire un groupe réfé­rence pour la mode du futur.
Pro­pos recueilli par : Par Julie de los Rios
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