Juil 232009
 
 

Don­na Karan inti­tule sa col­lec­tion « Le pou­voir de New York ».
L’idée : livrer une garde-robe qui « rende puissante
et qui ras­sure, qui ins­pire les sens et touche l’âme ».
Pour la note jaz­zy artis­tique, elle invite en per­for­mance live le musicien
concep­tuel Eric Lewis qui se lance dans un corps à corps féroce
avec son pia­no à queue, pour la bande son du défilé
dédié à Man­hat­tan. L’humeur est à l’opulence
osten­sible, avec une rafale de gan­te­lets et tours de cou en four­rure à
poils longs, de col­liers mul­ti­rangs or, argent, bois ou cuir, des créations
signées Robert Lee Mor­ris. Ils se posent sur une sil­houette étirée
en lon­gueur, avec our­lets sous les genoux pour les jupes pin­ceau rétro
déco­rées de perles argen­tées en all-over. Deux basiques
se par­tagent la vedette : la veste monu­men­tale à col châle,
bavoir ou offi­cier, tou­jours cein­tu­rée très serrée,
et la robe en jer­sey fin, dra­pée soyeuse et cou­lante. La première
s’interprète en cash­mere, alpa­ga bros­sé, peau retournée,
cuir ou veau velours dans des tons d’anthracite, bitume, cognac
ou camel. Les varia­tions sur les cols volu­mi­neux évoquent les Eighties,
jusqu’au retour de la veste d’homme piquée au boyfriend
et cein­tu­rée de cuir mar­ron, époque Han­nah et ses soeurs
en réfé­rence. A l’opposé, la robe toge d’odalisque
cou­pée en biais, tout en plis sen­suels, s’électrise
par­fois de tons purple ou rubis et se cale sur des boots d’esprit
gla­dia­tor. Elle sug­gère une fémi­ni­té haut-de-gamme
et sophis­ti­quée qui semble, pour Don­na Karan, la seule réponse
per­ti­nente à la crise.

 

       
       
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