Juil 312008
 

Podium gris Dior. Parc de châ­teau qu’on aper­çoit entre deux colon­nades de marbre… Le décor est plan­té, celui d’une élé­gante en sa demeure. Le pre­mier pas­sage pose le prin­cipe, aus­si gra­phique qu’une pho­to d’Irving Penn dans les années 1950, lorsque Lisa Fon­sa­grives, sa femme, célèbre man­ne­quin de l’époque, posait pour lui. Quin­tes­sence de l’allure des années New Look lan­cée par Chris­tian Dior avec sa col­lec­tion de 1947. John Gal­lia­no retra­vaille la basque de la veste du célèbre tailleur Bar dévoi­lé cette année-là et en fait un cor­set coqué sur les hanches, le ren­voyant du coup aux créa­tures de Mugler, caré­nées comme des guêpes.

Taille étran­glée, hanches rondes, car­rure natu­relle posent la juris­pru­dence de la sil­houette. Ensuite, Gal­lia­no drape un nœud géant qui coule de l’encolure, sinue à la taille. De la pure magie. Lorsque appa­raît le four­reau de tulle noir à quille incrus­tée de chan­tilly sur une guê­pière, la matrice de la col­lec­tion appa­raît clai­re­ment. Plus doux, les céla­don, lilas, ciel, rose poudre, cara­mel ou beige nu teintent, comme une gouache, les jupes trans­pa­rentes de mous­se­line ou d’organza bro­dées de lanières de cuir, de perles nacrées. Sous les vestes cor­se­tées, à tra­vers les mous­se­lines, les jambes appa­raissent nues jusqu’aux fesses, un contraste qui pro­voque des indis­cré­tions sexy.

L’imprimé léo­pard de Misia Sert, muse et amie de Chris­tian Dior, se réfère aux années fon­da­trices de la mai­son de l’avenue Mon­taigne. John Gal­lia­no avec sa haute cou­ture automne-hiver 2008–2009 vouée au gla­mour de cette époque-là célèbre ain­si les fon­da­men­taux de la griffe. Au final, il appa­raît sérieux, théâ­tral, concen­tré. So Dior.

Dior
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